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Couverture spéciale de The Art Newspaper d'octobre 2019 réalisée par Ida Tursic et Wilfried Mille. D. R. Formés à l' école nationale supérieure d'art de Dijon, Ida Tursic et Wilfried Mille travaillent en duo depuis l'an 2000. Ils ont fait de la peinture le sujet même de leur œuvre. Fascinés par la surproduction actuelle d'images, ils puisent leur iconographie très punk dans une multitude de sources, recyclant là une scène de pornographie ou de film d'auteur, ici une photographie de fleur, d'incendie, de Bettie Page ou encore d'Iggy Pop, qu'ils transposent à la manière de portraits, de paysages, de natures mortes ou de scènes de genre. Ils inscrivent ainsi la culture visuelle contemporaine dans une histoire de l'art pictural qui remonte, structurée de la sorte, à la Renaissance. Des éclaboussures ou des taches comme des éjaculats dans certains de leurs tableaux brouillent la perception du tracé initial: intrusion de motifs abstraits, mais aussi mise à distance critique, à l'ère d'Internet où les images, fabriquées de façon industrielle, disparaissent aussi vite qu'elles sont apparues, pour mieux sombrer dans les limbes de la société du spectacle.
Les conséquences sont variées, tandis que ces taches recouvrent telle ou telle partie du corps et du décor, infligeant à chaque tableau son évidente singularité – en changeant radicalement la composition. Ainsi maculées, ces trois Betties Page nous font face – sans nous regarder. Le regard du « modèle » est dirigé vers le bas, mais c'est plutôt la posture qui s'impose à nous, la position des jambes en particulier, qui envoie à notre imaginaire quelques prises auxquelles s'accrocher dans l'escalade cognitive du tableau. Cette position des jambes, c'est celle du Fifre (1866) d'Edouard Manet, autant que celle du personnage central des Poseuses (1884-1886) de Georges Seurat – elles aussi au nombre de trois. Trois fois le même personnage debout les jambes exagérément écartées, comme le sont celles du Triple Elvis (1963) de Andy Warhol: ici encore trois fois le même personnage, ça n'est pas si fréquent. C'est récurrent, avec les toiles d'Ida Tursic & Wilfried Mille: elles semblent traversées d'un crépitement d'informations, elles entrainent l'esprit dans un flot de souvenirs picturaux plus ou moins tranchés, qui est loin d'être accidentel.
Courtesy Romain Bernardie James Ida TURSIC & Wilfried MILLE Nés en 1974, vivent et travaillent à Dijon (France). Le travail du duo Ida Tursic et Wilfried Mille traite de la manipulation, de la réutilisation et de la disparition des images et du rôle perturbateur de la peinture dans cette démarche. Le matériel pictural anonyme disponible dans les magazines et dans le vaste pool de données d'Internet, se transforme en domaine traditionnel de la peinture. Puisées sur internet, les images de fond des oeuvres repeintes sur la toile sont ensuite aliénées ou interrompues par des couches de peinture superposées de divers motifs et éléments abstraits et géométriques. La peinture de premier plan lutte ainsi avec la peinture de reproduction d'image du fond de la toile. Les sujets représentés: pornographie obscène, scènes de film ou paysages illustrent la surcharge de la production d'images mainstream circulant dans les médias. Leurs expositions individuelles incluent notamment Fondation Ricard, Paris (2017), Fondation Kunst in Wendingen, Allemagne (2017) ou FRAC Auvergne, France (2011).
Monographie de référence: dix ans d'expérimentation jubilatoire et virtuose avec la peinture, entre figuration et abstraction, une réflexion sur l'imagerie contemporaine développée en quelque 200 œuvres organisées par séries (les jets d'encre et les silver paintings, les pages de magazines et les scènes de films, les paysages et les maisons en feu, les filles... ). Disponible en édition de tête avec une gravure insérée signée par les artistes. Depuis le début de leur œuvre commune au début des années 2000, les peintures d'Ida Tursic et Wilfried Mille (nés en 1974 respectivement à Belgrade et à Boulogne-sur-mer, vivent et travaillent à Dijon) interrogent, à travers la question de la peinture, de son support et de son sujet, celle de la reproduction du réel, de la circulation de ses représentations et de la production du fantasme. Leurs peintures, leurs aquarelles et leurs gravures « recyclent », généralement en séries, des images préexistantes extraites de magazines, de films, de sites internet ou d'autres médias.
Sous cet angle désabusé, les filles nues couvertes de sperme, les paysages, les feux et les motifs abstraits ne sont plus des objets de jouissance mais de simples natures mortes, des vanités. A l'image de la toile emblématique que ces deux lauréats du dernier prix Ricard vont faire entrer dans la collection du Mnam au Centre Pompidou, intitulée The Back of the Sign: on y aperçoit, vues de dos, les premières lettres du fameux « Hollywood » perché sur une colline de Los Angeles. Recouverte d'une couche d'argent, comme d'une brume inquiétante, la toile évoque les désillusions de la grande machine hollywoodienne. L'envers du décor. J'aime les oeuvres d'art quand elles sont ambivalentes et se tiennent dans une tension non résolue. Non pas qu'elles disent tout et son contraire, mais qu'elles s'efforcent de contenir ensemble, comme ici, les deux pôles irréconciliables d'un certain rapport à l'image. Dans leur atelier de Dijon, situé dans une ancienne caserne désaffectée, les huit toiles qui composeront leur prochaine exposition à la galerie Almine Rech sont toutes sur les murs, achevées depuis peu, en train de sécher.
› Figaroscope › Citations › Un bon croquis vaut mieux qu'un long discours. Tout sur cet auteur L'auteur Napoléon Bonaparte Empereur français | Né à Ajaccio le 15 Août 1769 Passé l'enfance, Bonaparte intègre l'école militaire de Brienne en 1779 et apprend, solitaire et studieux, le métier de soldat. Jeune officier à la Révolution, il fréquente les Jacobins.... ses autres citations Index des thémas citations
Quand quelqu'un ne comprend pas ce que nous lui disons, il nous arrive de lui proposer un croquis. Un bon dessin ne vaut-il pas mieux parfois qu'un long discours? Plus rapide et plus parlante De fait, l'image transmet très rapidement une masse d'informations, beaucoup plus vite qu'un texte. Les panneaux de signalisation en sont une belle illustration. Il suffit de connaître le code de la route et nous comprenons tout de suite. En informatique, chacun a pu constater qu'un fichier image est bien plus « lourd » qu'un fichier texte. C'est un peu comme pour nous dire ce que nous ressentons intuitivement: l'image véhicule bien plus d'informations que le texte. Un bon croquis vaut mieux qu un long discours de jean. Elle est en elle-même un langage valant bien 1. 000 mots. Plus accessible Un autre facteur joue largement en faveur de l'image. Elle correspond au fonctionnement de notre cerveau. Celui-ci stocke d'abord des images; les mots ne viennent qu'ensuite lorsqu'ils ont pu être associés à des images. Le peintre surréaliste Magritte a su exploiter l'ambiguïté de ce fonctionnement avec son célèbre tableau La trahison des images.
Plus rarement, le traducteur peut être forcé de sélectionner les informations essentielles à la manière d'un adaptateur de sous-titres, exercice qui requiert une compréhension sans faille des techniques abordées. Heureusement, ce cas de figure se présente plutôt dans les ouvrages grand public ne présentant pas de difficultés particulières, ce qui explique en partie le fait que l'image s'y taille la part du lion. 5 Enfin, compte tenu des caractéristiques de la langue japonaise déjà abordées, il est également possible de déplacer certaines informations d'une vignette à l'autre, à condition que cela rende le texte plus fluide en français et que cela n'entre pas en contradiction avec l'image. Un bon croquis vaut-il mieux qu’un long discours ?. 6 À l'inverse, la traduction permet parfois de gommer les décalages présents dans l'original, de redistribuer le texte pour le faire mieux correspondre avec l'image. En effet, nous ne sommes pas les seuls à rencontrer des problèmes de place. Exemple: 1 Titre original: nunu's house, 田中智のミニチュアワーク, Gakken, 2012.
Elles ne se contentent pas de rendre un ouvrage plus attractif en apportant un peu de couleur ou d'illustrer le texte. Essentielles, elles l'éclairent, le complètent... à moins que ce ne soit parfois l'inverse? La tendance, du moins au Japon, est aux pas à pas détaillés. Un bon croquis vaut mieux qu un long discours les. Dans les cas les plus extrêmes, le texte est réduit à une simple légende. 3 En tant que lectrice, j'ai toujours apprécié ces séries de photos qui décomposent en images une technique donnée. La langue japonaise se prête à merveille à ce type d'exercice: incroyablement élastique, elle permet de concentrer un maximum de sens en un minimum d'espace. 4 Lorsque l'éditeur décide de ne pas modifier le format d'origine, le traducteur français se trouve parfois à court de place pour traduire la légende dans son intégralité et se voit contraint de l'adapter. Dans un premier temps, cela passe par l'élimination des répétitions chères aux Japonais. En général, elles sont si abondantes que cela suffit à libérer l'espace nécessaire, et c'est d'ailleurs le seul contexte dans lequel je me surprends parfois à les apprécier (ou du moins à leur être reconnaissante d'exister).