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Un Oeil Sur La Page: Paul Eluard, Novembre 1936

Carte Grise Frouard

15 juillet 2016 5 15 / 07 / juillet / 2016 11:59 Paul Eluard Regardez travailler les bâtisseurs de ruines Ils sont riches patients ordonnés noirs et bêtes Mais ils font de leur mieux pour être seuls sur cette terre Ils sont au bord de l'homme et le comblent d'ordures Ils plient au ras du sol des palais sans cervelle. On s'habitue à tout Sauf à ces oiseaux de plomb Sauf à leur haine de ce qui brille Sauf à leur céder la place. C'est le début d'un poème de Paul Eluard sur les massacres fascistes de la guerre d'Espagne. Paul eluard au bord du vide restaurant. On pense aussi en ce jour aux mêmes mots pour qualifier notre sentiment par rapport au nouvel attentat terroriste de Nice. Et la suite du poème: Parlez du ciel le ciel se vide L'automne nous importe peu Nos maîtres ont tapé du pied Nous avons oublié l'automne Et nous oublierons nos maîtres... Ville en baisse océan fait d'une goutte d'eau sauvée D'un seul diamant cultivé au grand jour Madrid ville habituelle à ceux qui ont souffert De cet épouvantable bien qui nie être en exemple Qui ont souffert Que la bouche remonte vers sa vérité Souffle rare sourire comme une chaîne brisée Que l'homme délivré de son passé absurde Dresse devant son frère un visage semblable Et donne à la raison des ailes vagabondes.

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Parce qu'il reste, à l'issue du film, une opacité, un flou: ces situations mises en lumière l'espace d'une heure trente, elles nous échappent encore. Comment comprendre cette vie, aboutissement d'évènements antérieurs obscurs, conséquence presque irrationnelle de parcours à demi révélés? Les mots d'Orwell le disent, ou plutôt ne le disent pas, justement: ils posent la question, laissent en suspens toutes ces choses. Qui étaient-ils avant, comment ont-ils « basculés »? On ne le saura pas, ce n'est pas l'objet du film, est-ce qu'eux-mêmes ils s'en souviennent? Au bord du vide - des pas perdus. Une femme, enroulée dans des couvertures, assise sur un rebord de trottoir, telle une statue qui se serait emparée de ce coin de monde qu'elle a fait sien, évoque son histoire, son passé, ses enfants, sa chute. Elle parle d'un drame, d'une catastrophe qui aurait plongé sa famille dans le chaos qu'est le monde du dehors. Mais son récit est brouillé, presque indéchiffrable, et la caméra prolonge ce témoignage, gage d'une fluidité, et donc d'une fidélité au récit de la femme.

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Elle se pose et observe, invisible mais retenant tout du réel qui s'engouffre et nous sidère. Et ce réel est surprenant: des stations de métro désertes, des escalators rouges, un refuge au bord d'une autoroute, une tente campée au milieu de la civilisation, indifférente à cette présence. Et des hommes pour les traverser, pour nous raconter leur histoire, car ils sont bien les gardiens de cette ville silencieuse, à la fois sublime et froide, esthétisée par une photographie impressionnante, qui met en avant les couleurs, les nuances infimes de Paris, ses labyrinthes, ses cours d'eau qui n'en finissent plus. Paris devient la ville des délaissés, qui prennent presque possession d'elle: ils en connaissent les impasses, les cachettes. Un clochard marche le long de l'autoroute, disparaît dans un trou creusé dans un mur, subitement. Paul eluard au bord du video à n'en plus. Qui l'a vu, si ce n'est la caméra attentive de Claus Drexer? Qui voit ces êtres toujours à la marge, toujours prêts à basculer ailleurs, à disparaître pour ressurgir dans les dédales de la ville?

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Nous voici aujourd'hui au bord du vide Puisque nous cherchons partout le visage que nous avons perdu. Il était notre avenir et nous avons perdu notre avenir. Il était des nôtres et nous avons perdu cette part de nous-mêmes. Il nous questionnait et nous avons perdu sa question. Nous voici seuls, nos lèvres serrées sur nos pourquoi. Collège Paul Eluard Port de Bouc Nombre d'Élèves. Nous sommes venus ici chercher, chercher quelque chose ou quelqu'un. Chercher cet amour plus fort que la mort. Paul Éluard

Rien de plus: quelques mots sibyllins, personne ne cherchera à savoir exactement ce qui s'est réellement passé. Pas de réponse donc, parce que personne ne sait, et parce que ce n'est pas le propos. Tout ce qui reste et qui compte, c'est comment montrer cette vie faite de passage, de mobilité, cette vie de nomades, qui le jour venu doivent traverser la ville avant l'aube, disparaître, ne laissant derrière eux qu'une ville illuminée qui les a déjà oublié. 5 textes à lire lors d'une cérémonie d'obsèques après un suicide. Ce qui compte, ce sont les êtres, ceux qui maintenant, qu'importe leur passé, parlent pour briser l'immuable. Et lorsque leurs noms défilent, à la fin du film, sur Turandot, l'opéra de Puccini, ces visages, véritables reliefs de la ville, prennent une dernière force déchirante: quelque chose de presque tragique, comme un univers qu'ils emportent avec eux dans un dernier élan. Des individus campés au milieu du vent, de la pluie, mais qui défient cette adversité. Tout se finit sur cet opéra, seule note lyrique, libératrice du film, et le jour se lève, avec lui s'achève ce monde, qui n'existe que la nuit.

Thu, 01 Aug 2024 04:26:40 +0000