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Série 3/6. Il y a tout juste deux mois, la moitié des villes de Seine-et-Marne était touchée par des inondations exceptionnelles. Cette semaine, nous retournons sur les lieux où le sinistre a frappé le plus fort et où la vie doit malgré tout reprendre. Aujourd'hui, Bagneaux-sur-Loing. Mis à part des points de moisissures sur le bois et des traces plus foncées sur les murs, on remarque à peine que cette épicerie de Bagneaux-sur-Loing a été submergée par plus d' 1m60 d'eau, début juin. Inondation bagneux sur loing la. Pourtant, les dégâts étaient à l'époque considérables dans le Miniprix et son propriétaire, Elhoussaine Oulhazme, a dû traverser des journées bien difficiles pour qu'elle retrouve son aspect originel. Entre la paperasse et l'inventaire, l'épicier a passé de nombreuses nuits blanches. Bagneaux-sur-Loing, le 3 juin. Elhoussaine Oulhazme au milieu de son épicerie bouleversée par les inondations. LP/ Ils ont nettoyé les boîtes de conserve à la brosse à dents Mais avec le soutien de sa famille, il s'est très vite relevé.
Hormis les murs et les gondoles, il y a tout à changer: frigos, congélateurs, caisse enregistreuse… Il en coûterait entre 30 000 et 50 000 € de rachat de matériel pour que la supérette puisse revivre. Cela dépend de la volonté du futur propriétaire d'aller vers de l'occasion ou du neuf. » 50 000 € pour racheter la boutique Il est donc possible d'acquérir le fonds de commerce pour la somme de 50 000 €, sans compter la location de la boutique, de 360 m2 au total, qui se chiffre à 1 000 € par mois. « C'est une bonne affaire, car la boutique a toujours très bien marché, insiste Elhoussaine Oulhazme. Inondations : Bagneaux se relève doucement | La République de Seine et Marne. Celui qui est intéressé pour reprendre l'épicerie devrait se franchiser, c'est un conseil. Ensuite, si les horaires d'ouverture parviennent à être aussi élargis qu'avant, et que les produits restent de qualité, avec de beaux fruits et légumes disposés à l'extérieur, les clés du succès sont assurées. Et le chiffre d'affaires journalier peut vite monter à 2 000 ou 3 000 €. Mon Mini Prix était vraiment très appréciée et dépannait tout le monde.
"L'agence devrait être opérationnelle pour la rentrée au plus tard", espère Régis Boulay, entre deux coups de fils passés dans la rue. Pour les particuliers les plus sinistrés, le retour à la normale risque d'être bien plus long. Chantal et Rémy Hautain ont fait construire leur maison à 500 mètres du Loing, il y a vingt ans. Ces quinquagénaires pensaient avoir tout prévu. "La maison est construite sur un vide sanitaire, elle est au-dessus du niveau de la crue de 1910", explique Rémy Hautain, encore en plein nettoyage trois semaines après les inondations. Cette précaution n'a pas suffi. Inondation bagneaux sur loing. Le 2 juin, Chantal Hautain a vu l'eau entrer dans sa maison, avant d'être évacuée en barque par des collègues de son mari. Les 65 centimètres d'eau brune qui ont inondé le pavillon ont fait des dégâts considérables. "Il faut refaire tous les murs, l'électricité, la plomberie... " se lamente-t-elle, la tête entre les mains. Le seul meuble qui nous reste est notre lit en fer forgé. Dans le jardin, l'eau a atteint 1, 65 m.
Meubles cassés, matelas moisis, planches de bois gondolées, papiers à l'encre effacée, machines à laver pleines de boue... Les séquelles de la crue, reconnue "catastrophe naturelle" par l'Etat, sont encore bien visibles dans les rues. Ici et là, des tas de déchets et de gravats sont entreposés sur les trottoirs. Nous avons déjà ramassé 1 200 tonnes de détritus en deux semaines. Mais il en reste presque autant à récupérer: de nombreux habitants attendaient le passage des experts des assurances pour commencer à jeter les meubles. Fermé depuis les inondations, le Mini Prix cherche un repreneur | La République de Seine et Marne. L'un des plus gros amoncèlement de la rue de Paris cache presque la devanture du restaurant japonais Magic Sushi. A l'intérieur, Fan Zheng, un peu désabusé, regarde deux ouvriers casser les murs pour évaluer l'ampleur des dégats. "J'ai ouvert ce restaurant avec ma femme, raconte le propriétaire, sous le choc. Ce sont trois années de travail qui ont été emportées par les eaux en tout juste quatre heures. " Fan Zheng a bien tenté de sauver les meubles lorsque l'eau a commencé à éclabousser sa vitrine.