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L'article A121-3 du Code de la route prévoit en effet que le dirigeant doit en plus donner le numéro de permis de conduire de la personne « présumée » conduire le véhicule, et que toute fausse déclaration l'expose à des poursuites pénales (ne s'agit-il pas alors du délit de dénonciation calomnieuse, ce qui serait alors beaucoup plus grave et un dévoiement de l'article L 121-6 du Code de la route? ). Maître Franck PETIT, Avocat à Dijon
Excès de vitesse: refusez de dénoncer! C'est passé quasiment inaperçu et c'est pourtant une information de la plus haute importance en matière de Code de la Route et d'infractions! La mission parlementaire sur la sécurité routière d'Octobre 2011 envisageait la création d'un nouveau délit de non-dénonciation de l'auteur de l'excès de vitesse par le détenteur de la carte grise du véhicule. Non denonciation conducteur exces de vitesse 40 km h. Il s'agissait de créer une infraction visant à sanctionner les personnes qui de mauvaise foi, disent ne pas pouvoir indiquer qui conduisait leur véhicule. Il s'agissait de contraindre le propriétaire du véhicule de dénoncer dans le but d'effectuer le retrait de points mais aussi de vider de sa substance l'article L 121-3 du Code de la Route. Rassurez vous, cette proposition de délit n'a jamais vu le jour et a été enterré depuis! Mais elle interpelle et pose un certain nombre de questions. Dans quelle hypothèse serez vous confronté à la dénonciation? Vous avez prêté votre véhicule, à un ami, votre femme ou un enfant et une contravention d'excès de vitesse vous est adressée à votre domicile, adresse mentionnée sur la carte grise du véhicule.
Depuis le 1 er janvier 2017, les dirigeants de société (gérant de SARL, président de SAS... ) sont tenus de dénoncer leurs salariés qui commettent, notamment, un excès de vitesse, constaté par un radar automatique, avec un véhicule appartenant à la société (ou loué par celle-ci). Concrètement, le dirigeant doit communiquer à l'administration compétente l'identité, l'adresse et les références du permis de conduire du salarié fautif, dans un délai de 45 jours à compter de l'envoi de l'avis de contravention, soit par LRAR en utilisant le formulaire joint à cet avis, soit par voie dématérialisée sur le site. Non dénonciation d’un salarié en excès de vitesse, comment payer l’amende ? | Le Monde de la Propreté. Il reviendra alors au salarié de régler l'amende et de subir le retrait de points. À noter: par cette mesure, les pouvoirs publics ont souhaité mettre fin à la pratique qui consiste pour une société à payer l'amende sans désigner le conducteur de façon à lui éviter de subir un retrait de points sur son permis de conduire. S'abstenir de dénoncer est une infraction Lorsque le dirigeant s'abstient de dénoncer le salarié, il commet lui-même une infraction, passible d'une amende de 750 € (contravention de 4 e classe).
Le formulaire de demande d'exonération propose trois solutions. Non denonciation conducteur exces de vitesse de frappe. vous n'êtes pas le conducteur car le véhicule a été détruit ou volé, vous n'êtes pas le conducteur et il vous invite dans cette hypothèse à dénoncer la personne auteur de l'excès de vitesse. et le cas n°3, « autre motif », qui permet d'ouvrir la contestation sans dénoncer le conducteur, et d'être convoqué devant le Tribunal de proximité ou de Police. Ne soyez pas candide: la dénonciation n'est jamais obligatoire Contrairement à une croyance largement répandue, entretenue par le comportement de certains intervenants judiciaires, la Loi (encore moins la jurisprudence de la Cour de cassation ou des Cours d'Appel) ne contraint à dénoncer le conducteur flashé d'un véhicule prêté. Et pourtant le système actuel légitime largement la dénonciation, tous les acteurs de cet excès de vitesse contribuent à cette idée: Le formulaire de requête en exonération présente la dénonciation comme une évidence, une pratique légale puisqu'on vous le demande!.
Or, le délai de 45 jours retenu par l'autorité correspondait exactement à l'expiration du délai de 45 jours après la date d'édition de l'avis d'infraction, date retenue comme date de l'envoi. Mais il était quasiment impossible à l'autorité de démontrer que la date de l'envoi correspondait à la date de l'édition, surtout si la date d'édition correspondait à un samedi, un dimanche, ou un jour férié… S'appuyant sur ce défaut de preuve, notre cabinet a systématiquement obtenu des relaxes au niveau des Cour d'appel (bizarrement, les Juges temporaires des Tribunaux de police, souvent anciens Officiers du Ministère Public, condamnaient systématiquement les Chefs d'entreprise). La Cour de cassation vient de de valider cette argumentation en considérant que le procès-verbal ne précisait pas la date d'envoi dudit avis et que la contestation de la requérante, qui faisait valoir que l'envoi de cet avis de contravention initiale est sans doute postérieur à son édition, est sérieuse ( Cass Crim 9-11-2021).
(Les clients sont toujours étonnés d'apprendre que la requête de l'Administration n'a de chance de prospérer que par ce qu'ils sont de bonne foi et souvent crédules. Cette pratique administrative douteuse est la transcription d'une vieil adage connu: « il faut tenter pour voir si ça marche » en somme l'Administration tente d'avoir le nom, si vous le lui donnez elle aura eu raison de la demander! ). Je pense que l'Etat gagnerait en dignité et probité en faisant imprimer sur ses formulaires «la dénonciation n'est pas obligatoire! » Les policiers présentent aussi la dénonciation comme une obligation. Ils vous demanderont, avec plus ou moins d'insistance, de livrer l'identité du conducteur lors de votre convocation au Commissariat ou à la Gendarmerie. Plusieurs tons seront employés: la gentillesse, la compréhension puis la menace teintée de bon conseil pour vous éviter d'autres problèmes (d'ailleurs on se demande lesquels…). Le Président du Tribunal de Police ou de proximité vous demandera une dernière fois de « donner » votre parent, si ce n'est pas déjà fait.