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Le Tour du Piémont haut-rhinois est une institution du paysage cycliste en Alsace. Initié par Gérard Rogier en 1995, c'est Maurice Emmenecker qui en a trouvé le nom en s'inspirant du nom de secteur des Maisons des jeunes et de la culture. Directeur de la MJC Buhl, le dirigeant est resté la cheville ouvrière de l'épreuve, une course par étapes sur deux jours programmée chaque année le premier week-end de juillet. Ces 4 et 5 juillet, ce sera la première fois que la compétition à destination des seniors 2, 3, Pass Open et juniors, et que la succession de l'Allemand Lukas Baldinger (PE Haguenau) ne sera pas ouverte, puisque le comité directeur de la MJC Buhl a décidé de l'annuler dès le 26 mars avec un courriel envoyé aux 25 clubs présents la saison dernière. Le contexte de confinement dû au coronavirus est passé par là. S'agit-il d'une décision précipitée, alors qu'il restait plus de trois mois pour se retourner? « La décision d'annuler a l'air précoce, mais pas pour moi », souligne Maurice Emmenecker.
Le dimanche matin, un contre-la-montre en côte a lieu entre Buhl et Murbach et une étape en ligne se déroule l'après-midi autour de Buhl, avec les ascensions de Husseren-les-Châteaux, du couvent Saint-Marc et du col du Bannstein. « J'ai un doute sur la préparation des cyclistes pour une course comme le Tour du Piémont haut-rhinois, quand on sait que la reprise n'aura lieu qu'à la fin du confinement. » L'économie étant aussi au ralenti, « il y a aussi la crainte que le sponsoring ne suive pas ». Maurice Emmenecker tente de relativiser: « Même le Tour de France est menacé! C'est malheureux pour tout le monde, à tous les niveaux. À la MJC, aucune activité ne tourne. Je ne sais pas si les gens ont la tête au Tour du Piémont haut-rhinois. Il y a une dizaine d'années, l'équipe n'était plus très motivée et on me disait qu'il n'y avait plus que moi à avoir envie. C'est vrai que tant que je suis là, j'y tiens, je suis le seul à avoir fait toutes les éditions. » La motivation du septuagénaire incite plus de 80 bénévoles à se tenir prêts pour la 26 e édition en 2021.
Car s'il ne pleut pas abondamment dans les mois à venir, il faudra prendre des mesures de restriction qui seront douloureuses pour tout le monde, " avertit le préfet. Laurent Touvet, préfet du Haut-Rhin, appelle à la responsabilité de tous 55 communes risquent de manquer d'eau dans les prochaines semaines. Les deux zones les plus touchées sont le Sundgau et le Piémont des Vosges.
Ça n'était plus arrivé depuis un demi-siècle dans le Haut-Rhin. Une sécheresse hivernale touche le département. Concernant l'eau potable, plusieurs communes sont en situation de rupture. La préfecture incite les Haut-Rhinois à éviter les consommations inutiles. La situation est exceptionnelle. Le volume d'eau écoulé dans les principales rivières du Haut-Rhin est largement insuffisant depuis le mois de septembre. En décembre et en janvier, le débit a été quatre fois inférieur à la moyenne dans l'Ill, la Doller, la Thur, ou encore la Fecht. Pour Laurent Touvet, préfet du Haut-Rhin, le phénomène est inquiétant: "Normalement on parle de sécheresse à la fin du printemps ou au début de l'été. Là on est fin février et la quantité d'eau dans le département est celle d'une fin d'été sec. " La commune de Kiffis a dû avoir recourt à des citernes pour palier au manque d'eau potable. Pour le moment les autorités n'ont pas demandé de restriction de la consommation mais appellent à la responsabilité de tous: "Je lance un appel à la vigilance pour sensibiliser l'ensemble des consommateurs.