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LE POIRIER SAUVAGE Un film de NURI BILGE CEYLAN France-Turquie-Allemagne-Bulgarie 3h08 VOST Avec: Aydin Dogu Demirkol, Murat Cemcir, Hazar Ergüçlü … Après « Winter Sleep » palme d'or 2014 à Cannes, Nuri Bilge Ceylan nous offre avec « Le Poirier Sauvage » probablement le plus beau de ses huit longs métrages. Le film dépeint le retour dans sa ville natale de Sinan, jeune aspirant écrivain qui tente difficilement de faire publier un essai à compte d'auteur. Confronté au foyer de ses parents endetté par la folie du jeu du père, accablé par le peu d'enthousiasme, l'arrogance et le manque de culture rencontrés auprès des fonctionnaires et des notables qu'on lui recommande pour la publication de son livre, Sinan en vient alors à douter de lui même. Nuri Bilge Ceylan brosse ici une chronique familiale et un état des lieux du pays. Ces silhouettes qui se croisent, s'expliquent et s'affrontent dessinent peu à peu le projet de Ceylan encore plus ambitieux que celui de « Winter Sleep »: capter comme Anton Tchekhov savait le faire, le mal-être d'un pays, peut-être même d'une société.

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Mais aux yeux de Sinan, c'est avant tout la famille qui est au cœur de l'identité en déroute, avec une figure paternelle qui dévore l'espace et aliène les esprits. Un père joueur invétéré, moqué de tous et qui, dans sa compulsion sarcastique, pousse les siens vers la déchéance financière et morale. Opérant une fascinante mise en abime, le scénario écrit à plusieurs mains est ici le fruit d'une rencontre: celle d'un voisin du couple Ceylan dont le fils érudit a couché sur papier ses souvenirs familiaux qui, mêlés à ceux du cinéaste, ont nourri la trame narrative. Abondantes, les séquences dialoguées tout en esprit et en finesse s'étirent sans coupe – intelligence et fluidité du montage réalisé par Ceylan lui-même -, donnant corps à un récit dense qui n'écrase en rien la composition sensuelle des plans dans lesquels s'inscrit la dérive des personnages. Il y a dans Le poirier sauvage des réminiscences de Nuages de mai: un père voulait y sauver les arbres de l'absurdité bureaucratique alors qu'ici, Idris s'attache au creusage d'un puits chimérique; un fils arrivait pour tourner un film dans le village de son enfance alors que Sinan l'écrivain s'accroche à son rêve de publication.

Elle court, elle court, la rumeur cannoise. Le Poirier sauvage était trop long (3h08), trop bavard (tartiné de dialogues), trop tard (présenté le dernier jour). Selon toute apparence, NBC (pas la chaîne américaine, le réalisateur turc) sortait un peu froissé de son séjour Croisette. Non seulement, il avait été « rattrapé » in-extremis en compétition (dernier film annoncé), mais on l'avait effectivement placé sur un strapontin (dernier film projeté) alors qu'il était, tout de même, le seul entrant de la compétition officielle déjà détenteur d'une Palme d'or (LVT, le réalisateur danois, ayant lui été placé hors-compète). Manifestement, s'est joué ici une espèce de jeu de poker menteur à trois bandes impliquant distributeur (Memento), sélectionneur (Thierry Frémaux) et metteur en scène (Ceylan lui-même). Sans doute pour essayer de convaincre ce dernier de faire plus court et moins bavard, ce qui laisse quand même rêveur ( Winter Sleep faisait douze minutes de plus, et personne n'avait moufté).

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Réalisateur: Nuri Bilge Ceylan Acteurs: Doğu Demirkol, Murat Cemcir, Bennu Yıldırımlar,... Distributeur: Memento Films Distribution Budget: - Genre: Drame. Nationalité: Français, Allemand, Turc, Bulgare. Durée: 3h08min. Synopsis: Passionné de littérature, Sinan a toujours voulu être écrivain. De retour dans son village natal d'Anatolie, il met toute son énergie à trouver l'argent nécessaire pour être publié, mais les dettes de son père finissent par le rattraper… Critique: Avec le magistral #LePoirierSauvage, Nuri Bilge Ceylan, porté par une écriture d'une densité incroyable, livre une oeuvre majeure sous la forme d'un conte ou les morales se côtoient et s'affrontent sans que l'une ne l'emporte sur l'autre. ( @oggy_atm) — FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 8 août 2018 Le Poirier Sauvage - dont le titre fait écho à celui sur lequel le héros, aspirant écrivain, travaille - est un film sur la création artistique, la religion, l'héritage, la filiation, les rapports conjugaux… Au travers des interrogations de son personnage, héros anxieux et effronté, piètre philosophe/essaiste et très mauvais communicant.

Provocateur nonchalant, misanthrope à ses heures, mais naïf malgré lui, le jeune homme se surprend peu à peu à emprunter un chemin qu'il ne pensait jamais suivre; jusqu'à se mettre à apprécier, lui aussi, le goût des poires sauvages. Il parle d'un « méta-roman autofictif décalé », et finit par l'amener vers une prise de conscience douce-amère, réévaluant le jugement qu'il porte sur son père, qui a fuit la maison familiale pour devenir un pauvre berger habitant une cabane isolée. Sinan se reconnaît dans le traitement réservé au poirier sauvage. Ce sera le titre de son livre. À partir de cette image poétique, Nuri Bilge Ceylan construit un film dense, ponctué de longs dialogues et de plans séquences amples que magnifiques. Plus aéré, plus lumineux que son précédent film Winter Sleep et ce malgré sa durée, Le Poirier sauvage laisse une étonnante impression de légèreté, notamment grâce à une mise en scène souple et élégante. Fidèle à son écriture précise et nuancée, Ceylan montre chacun de ses personnages tels qu'ils sont, tantôt lâches ou emplis de remords, tantôt sûr d'eux et plein d'aplomb.

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Bande Annonce [tr st fr] de Nuri Bilge Ceylan To view this video please enable JavaScript, and consider upgrading to a web browser that supports HTML5 video. Suivez-nous sur mp4 (800x450) [11 MB] Copiez et collez le code dans votre html pour intégrer cette vidéo, assurez-vous de bien créditer Cineuropa: Passionné de littérature, Sinan a toujours voulu être écrivain. De retour dans son village natal d'Anatolie, il met toute son énergie à trouver l'argent nécessaire pour être publié, mais les dettes de son père finissent par le rattraper.

Le tout porté par une écriture d'une densité incroyable, sous forme d'une suite de dialogues quasiment ininterrompue mais avec des personnages toujours en mouvement, loin de l'immobilisme de Winter Sleep. On en viendrait presque à souhaiter apprendre le turc, dans l'unique objectif de pouvoir le comprendre sans qu'à que les sous-titres interfèrent. Une scène est absolument représentative de l'essence du film: dans une petite librairie de village débute un conflit poli entre le jeune littéraire inexpérimenté qu'est le héros et un écrivain local confirmé. L'air de rien et dans un plan séquence - presqu'invi sible tant il est humble - qui s e terminera par la chute discrète d'une statue sur un pont après plusieurs minutes de marche, se déroule alors un conflit générationnel amer dans lequel chacun tente de faire triompher sa vérité et de faire passer l'autre pour le plus écervelé. Le film fait également montre d'une grande ampleur cinématographique. D'abord, par sa durée (qui dans bien des cas peut être un indicateur de prétention ou de vacuité, il faut le reconnaître: dans le Winter Sleep du même réalisateur ou chez Weerasethakul, etc; ici les 3h08 sont témoins du travail de fond mené par le réalisateur, de sa volonté de donner un s tatut transcendant à s on oeuvre); ensuite, par sa réalisation dynamique (cette fois encore, à l'exact opposé de Wi nter Sleep) avec une caméra mobile, aérienne; enfin grâce à une photographie aux couleurs chatoyantes: Nuri Bilge Ceylan sait toujours tirer le meilleur de son Anatolie natale, c'est indéniable.

Thu, 11 Jul 2024 14:50:43 +0000