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Publié le 7 nov. 2017 à 18:52 Dans le désordre, il y a les marques Comptoir des Cotonniers, Sandro, Maje et Claudie Pierlot, que Frédéric Biousse a hissées jusqu'au succès. Mais il y a aussi sa Fondation, « The Ivory Foundation», qui alimente des projets sociaux, éducatifs et écologiques jusqu'au Botswana. Il y a ensuite le fonds Experienced Capital Partners, qu'il a monté à Paris avec deux fidèles associés, pour accompagner des pépites du luxe abordable, dont le Slip Français, Balibaris et Sessùn. Et puis, il y a ces galeries, ouvertes avec son compagnon, l'historien d'art Guillaume Foucher, à Paris, à Bruxelles, et jusque dans cet hôtel quatre étoiles, campé dans les vignes du Lubéron, qu'ils ont entièrement restauré. Un domaine, baptisé Fontenille, à Lauris, qu'ils ont doté d'un restaurant étoilé, de vignobles bio, d'un potager en permaculture, d'un centre d'art et de jardins à la Française. Car il y a, enfin, ces hôtels de luxe qu'ils inaugurent après avoir choisi chaque meuble, à Fontenille aujourd'hui, à Marseille et à Minorque demain.
« Nous avions envie de boue, de biches, de chevreuils… Quand j'ai découvert la maison, ses proportions parfaites, je suis immédiatement tombé amoureux », raconte Guillaume Foucher au volant de sa voiture filant sur les routes normandes. Les yeux d'Oscar, un golden retriever, dépassent du coffre. Le domaine est finalement « trop beau et trop grand pour ne pas être partagé », décident les deux élégants: Primard deviendra un hôtel cinq étoiles en mai 2021. Panoramas instagrammables Le couple vit à Paris dans une jolie maison sur trois étages recouverte de rosiers, en plein Saint-Germain-des-Prés. Avant de devenir des hôteliers en vue, Biousse et Foucher avaient déjà vécu plusieurs vies. Frédéric Biousse, centralien, fils d'un général et d'une pianiste, a fait fortune dans la mode en redressant des marques assoupies comme Comptoirs des cotonniers ou Sandro. Ce gros bosseur, visage en pointe et lunettes rondes, continue aujourd'hui à faire valser les millions depuis son téléphone avec le fonds d'investissement qu'il a cofondé.
Le couple n'aura pas d'enfants mais veut laisser une trace "durable". "Dans les sociétés que j'ai dirigées ou que je conseille, je prône un business model positif qui passe par le respect de l'autre, de l'environnement, la participation des salariés, pour un modèle de développement durable", explique Frédéric Biousse qui développe à Fontenille la permaculture et un vignoble bien sûr en biodynamie. Avec Guillaume, il va aller plus loin et créer The Ivory Foundation, pour mener des projets de développement économique, social et écologique auprès de populations africaines défavorisées. Au Botswana, la fondation a relancé la culture d'un engrais naturel, distribué à de petites communautés. "Sur 50 mètres carrés, on obtient un potager qui peut nourrir 15 personnes, en utilisant 80% d'eau en moins! ", s'enthousiasme-t-il. Au Sénégal, des sages-femmes sont équipées de véhicules et de tentes médicalisées pour suivre les grossesses dans des zones reculées. "On adore un autre programme: la construction de cantines dans les maternelles, raconte l'entrepreneur.
"Des machines absurdes", comme le dit sa chanson préférée de William Sheller. A la vente de ses parts dans Maje-Sandro, il rencontre huit fois Bernard Arnault et refuse à huit reprises de rejoindre son groupe. Il opte pour un retour à la terre, achète Fontenille avec l'idée d'en faire la propriété de famille qu'il n'a jamais eue. "Avec mon père général, à 25 ans, j'avais déménagé 18 fois... ", justifie l'entrepreneur. Fontenille ne sera finalement que la première étape d'un projet hôtelier dont l'envergure se dessine à peine. Le couple, toujours flanqué de Martin, son golden retriever, est déjà en quête d'une nouvelle propriété du côté de la Toscane. Cet été, des migraines atroces et une forme de méningite aiguë ont mis un coup d'arrêt à un rythme de vie étourdissant. "J'avais le cerveau enflammé", témoigne Frédéric Biousse. Pour décompresser, il se transforme en midinette et court les concerts de ses idoles Julien Clerc et, bien sûr, Etienne Daho. Les dates de ses prestations scéniques sont les seules bloquées dans son agenda.
Fin 2018, ils ont ainsi ouvert Les Bords de mer, à Marseille (Bouches-du-Rhône), dont les 19 chambres donnent sur la Méditerranée et la carte du restaurant est signée Katia et Tatiana Levha – les sœurs à la tête du Servan à Paris (XIe). Courant 2019, la collection va s'agrandir avec une adresse à Hossegor (Landes) et deux fincas sur l'île de Minorque, en Espagne. Puis, un hôtel ouvrira à une heure de Paris en 2020 et le duo Biousse-Foucher continue de prospecter en Grèce, en Italie… " Pour nous, l'hôtellerie, c'est une façon de vivre, confie Frédéric Biousse. Chaque établissement est choisi et conçu comme s'il était notre propre maison. Chaque adresse est ainsi incarnée. " Incarnée, car les œuvres d'art proviennent des collections personnelles de Guillaume Foucher. " Nos parents sont en photos dans les cadres posées sur les meubles ", ajoute l'historien d'art. Incarnée, mais pas guindée. " Le personnel porte des pantalons chino et des Converse", complète Frédéric Biousse. Le duo fonctionne à l'instinct, sensible au patrimoine local et à l'agrotourisme. "
La Taverna di Cecco, à Sienne. Une petite trattoria très discrète, avec la mamma en cuisine et des produits locaux ultrafrais. Les spaghettis cacio e pepe et l'osso buco sont extraordinaires. Via Cecco Angiolieri 19, Siena. Tél. : + 39-0577-288518. Opinions Tribune Par Carlo Ratti* Chronique Par Antoine Buéno* Chronique Jean-Laurent Cassely